dimanche 27 janvier 2008

Vengeaaaaance




(wahou ils ont changé le système pour agrandir les images, on a enfin plus besoin de cliquer... ou c'était peut-être moi qui avais rien compris dès le début)
Quel plaisir de pouvoir sentir un minimum de pouvoir sur les graphistes -qui s'y connaissent en nurbs et autres dynamiques- lorsqu'ils vous appellent à l'aide pour travailler sur Word ou Excel. "Comment on fait pour changer la couleur du texte, t'as dit?? Rah merde tain c'est pas le bon bouton !"

Ce qui est dingue c'est qu'ils ont du mal sur un logiciel de traitement de texte alors qu'à côté ce sont des brutasses (oui c'est un mot bizarre, hein) sur des logiciels d'images de synthèses ultra-compliqués qui changent tous les six mois. Ca me dépasse...

Pour en revenir à la relation production/graphistes, il faut savoir que le secteur de la production est souvent sous-estimé par les étudiants graphistes : je me souviens comme on était boudés aux Gobelins, et comment on était les seuls à pas être applaudis lors de la remise des diplômes... Mais finalement, c'est quand même NOUS qui les embauchons :D
Heureusement qu'on n'est pas rancuniers hein. Non parce que j'ai les CV de tous les p'tits jeunes (et les moins jeunes) à force de gérer tous les dossiers de candidats qui postulent pour travailler au studio...





Et il faut que vous écoutiez cette bourde radiophonique, rien de mieux pour réveiller les zygomatiques.
Et puis aussi, si vous avez un rapport proche au piano comme moi, le film Quatre Minutes devrait vous plaire. Certains ont rabaissé le film pour ses excès mélodramatiques. D'accord. N'empêche! Il vaut parfois mieux trop que pas assez, non ? Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu de telles confrontations physique et humaines, et tant de beauté à la fois dans tous ces rapports. La scène finale, d'une rare intensité, vaut le coup à elle seule de voir le film. Vous aurez rarement vu un piano utilisé de cette manière ^^
(pour ceux qui n'iront pas voir le film, la scène finale est visible ici... spoiler évidemment)

lundi 21 janvier 2008

Quand tu fais de l'animatique tu tiques


Titre absolument pourri, je sais. Et vu que je n'en suis qu'à la séquence 19 (sachant qu'il y en a plus d'une soixantaine), je vais y retourner, hein.
Mais je ne peux pas m'en aller sans vous rapporter ce constat... intéressant, tiré par mon professeur directeur de prod (il parlait des manies d'un grand réalisateur, qui profitait de ses repérages de film en hélicoptère pour trouver d'éventuels terrains de golf pour lui).


Ah et sinon j'ai des cours rigolos où on répond à des questionnaires du genre "l'actrice principale du film se plaint du sparadrap utilisé par le chef op du son pour installer les micros HF, ça lui donne des boutons. Que faites-vous?", ou "votre chef machino vous demande un quart de brie, où allez-vous le chercher?" (cours de régie -la régie c'est les gens qui s'occupent de la logistique d'un tournage : récupérer les autorisations de tournage, gérer les commandes de matériel et le bon acheminement des véhicules sur le lieu de tournage, réserver les hôtels et la nourriture, etc.)



(AHAH n'empêche que vous savez toujours pas ce que c'est qu'un quart de brie....
Vous vous en foutez ptête royalement aussi. Le/la premier(e) qui trouve gagne un smarties, un vrai)

dimanche 6 janvier 2008

The mission



D'abord, bonne année, bonne santé, meilleurs voeux, prospérité, etc.
J'espère que vous avez pris vos bonnes résolutions (vous savez, les résolutions qu'on tient même pas un mois) et que vous êtes prêts à affronter une nouvelle année qui j'espère vous promet son lot de BONNES surprises.
Mon ordinateur étant en hibernation actuellement, je ne peux pas mettre à jour facilement le blog (c'est bien la peine de faire des bds d'avance). Aucune idée de quand je pourrai geeker à nouveau sur mon ordinateur...
Enfin d'un côté, ne pas avoir internet, c'est bien, j'ai redécouvert des plaisirs simples : je m'empiffre de livres ("waah mais en fait c'est cool Paul Auster", "haan mais c'est mortel les Hauts de Hurle-Vent")et j'écris des scénar-... non, plutôt, soyons réaliste : je reste devant mon bureau à mâchonner mon crayon en cherchant l'inspiration pendant des heures. Hin.

Alors euh sinon, pour expliquer quelle est cette fameuse "mission", elle consiste à faire le chapitrage de l'animatique du film.
L'animatique céquoi ? C'est quand on met les images du storyboard les unes à la suite des autres, et qu'on y ajoute les voix de comédiens qui jouent les scènes du film. Ca permet d'avoir une vision préalable du film, d'ajuster le timing et le rythme, de voir si les scènes fonctionnent...
Mais du coup, en créant l'animatique, on enlève des images qui étaient dans le storyboard... Ce dernier n'est donc plus à jour ! *musique dramatique* Il faut donc extraire les images de l'animatique, pour créer un nouveau storyboard avec.
Le but consiste donc à "chapitrer" l'animatique : détecter tous les plans, par séquence et les numéroter. Un petit programme créé par les développeurs détecte également toutes les images du storyboard. A la suite de quoi, le programme extrait tout seul toutes les images, qui sont numérotées grâce au chapitrage.
Après ça, on peut enfin créer le nouveau storyboard, en mettant les bonnes images et le texte correspondant.

Bon ok, pour résumer... Je passe mes journées à visionner et à revisionner des dizaines de fois des séquences, et mes soirées à essayer de mettre en forme le storyboard :D
Je sais pas si ça a intéressé quelqu'un, raconté comme ça, mais bon... fallait que j'explique pour la suite de la bd la prochaine fois XD
Et quand je dis que c'est ultra-rébarbatif évidemment je caricature... finalement, c'est plus l'explication que l'action qui est rébarbative ! C'est juste long, en fait, mais c'est très intéressant de voir l'évolution du style et de la mise en scène selon le storyboarder ^^

Quelques jolies citations de mes profs pour finir :
Le prof scénariste, perspicace:
"C'est un bon filon de tuer quelqu'un par passion. Si tu tues quelqu'un par crime passionnel, c'est 3 ans. Si tu tues quelqu'un sans raison, c'est 30 ans."
"La machine à café, c'est le point d'eau, symboliquement. Personne ne s'y agresse."
"J'ai pratiqué la sucrette pendant trois, quatre ans et euh... ça le fait pas. C'est pas viril du tout."

Le prof directeur de production et régisseur de long-métrages :
"En hiver, je donne des cours parce que j'ai pas envie de me peler le cul dans les rues"

"Il va falloir que vous vous équipiez d'autre chose que de vos cahiers d'écolier à deux balles"